S’il y avait chez les pouvoirs publics une volonté politique de combler le retard pris sur le suivi médical post-professionnel, nous aurions aujourd’hui de données chiffrées nationales et régionales.
On pourrait y trouver au minimum le nombre des demandes, des acceptations et des refus, celui des examens médicaux effectivement passés par demandeurs, le nombre et la nature des maladies repérées, ainsi que le nombre de déclarations et de reconnaissances en maladie professionnelle.

Ces outils statistiques sont indispensables pour savoir s’il y a des avancées ou des reculs, faire l’analyse des difficultés de mise en oeuvre, évaluer l’efficacité des examens, et faire reculer la sous-déclaration des maladies professionnelles...

C’était une recommandation de la HAS. Elle est restée lettre morte.
Cette carence est d’autant plus incompréhensible que le fonds est désormais financé par le Fonds accidents du travail - maladies professionnelles, ce qui devrait faciliter le recueil des données.

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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°45 (avril 2014)