18 ans après, la convention de suivi médical post-professionnel est remise en cause

Pendant 18 ans, les ouvrières et ouvriers d’Amisol et d’Everitube ont pu avoir un suivi médical post-professionnel collectif dans le cadre d’une convention avec la Sécurité sociale.
Ils passaient un scanner et des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) tous les deux ans.
En décembre 2013, la Sécurité sociale a dénoncé la convention en vigueur depuis depuis 1995 au motif que «  les textes actuels ne permettent pas de prendre en charge ces examens ».

Le Caper Auvergne de Clermont et celui des Combrailles ont protesté.
A Clermont, un an après le blanchiment du dernier PDG d’Amisol par la cour d’appel de Paris, cette attaque suscite l’indignation   :
«  C’est inadmissible. On n’a pas choisi, voulu notre empoisonnement. Il reste encore 120 personnes « ex-Amisol  » dans ce suivi. Cela représente des sommes très très minimes. Au vu de notre espérance de vie on peut faire les comptes et s’abstenir de mégoter ».

« 40 ans après la fermeture de l’usine-cercueil, on s’en prend encore aux victimes. C’est grave symboliquement et précisément. Sachez que parmi les malades d’Amisol, plusieurs, actuellement, vont très très mal. On continue à se battre, à se soutenir. On paie leur incurie dans nos chairs, dans nos têtes, que veulent-ils de plus  ? Nous rendre enragés ? »

L’association est intervenue auprès de la CPAM, du ministère de la Santé, de la préfecture, de l’ARS... pour que ce problème soit réglé.

« Le scanner tous les deux ans pourrait-t-il être financé par la Sécurité sociale et les EFR par la médecine du travail ? Il en a été question, mais aucun engagement écrit ne nous a été donné à ce jour, dit Bernard Grand, le président du Caper des Combrailles. En attendant tous les examens médicaux sont bloqués depuis janvier. »

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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°45 (avril 2014)