Il a fallu près d’une année pour préparer ce colloque. Le travail du comité d’organisation et la compétence des interprètes ont permis son succès.

C’est en Italie, lors du procès de Turin, que l’idée a germé. Une délégation de l’Andeva s’était rendue à Casale pour la journée mondiale des victimes de l’amiante le 28 avril 2011 à laquelle participaient des militants anti-amiante de 8 pays. Elle a proposé d’organiser l’année suivante un rassemblement international à Paris. Depuis des années, Marc Hindry était en relation avec des associations de victimes du Brésil, d’Italie, d’Angleterre, du Canada. « Tous étaient enthousiastes à l’idée de cette rencontre mondiale à Paris », se souvient-il.

 

Le programme, les invitations, la salle, les voyages, les hôtels, la restauration, la traduction simultanée en cinq langues...

Un comité d’organisation, s’est formé pour préparer ce colloque avec Marc Hindry et Marie-José Voisin, administrateurs de l’Andeva, Patrice Raveneau et Virginie Cauwet-Gomes, salariés de l’association, Hélène Boulot, ancienne salariée aujourd’hui bénévole. Ils ont travaillé près d’un an.

« Marie-José, nous a aidé à bâtir les budgets, explique Patrice. La maitrise de l’anglais de Virginie a été un atout. »

Le comité a eu des subventions du Conseil général d’Île-de-France, de l’Inserm, de la Ligue contre le cancer, de l’Inserm, de la Direction général du travail et de la Mutualité française. Elles couvrent 40% des frais.

 « Le comité se réunissait chaque semaine pour faire le point. Nous voulions réunir des représentants des cinq continents, notamment du Sud-Est Asiatique, d’Inde, du Brésil, de Colombie, et d’ex-Union soviétique, où les problèmes sont encore prégnants » se souvient Marc. Nous avons fixé le programme : Le matin, l’état de la science avec des médecins et des épidémiologistes, l’après-midi l’état du monde avec des associations de victimes. Nous avons choisi les thèmes, listé les intervenants et limité le temps de parole pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer. »

« Trouver une salle fut un véritable parcours du combattant ! raconte Patrice. A Paris, les prix sont élevés. Aucune salle n’était équipée de casques pour la traduction ni de tablettes pour écrire. »

« Grâce à la sénatrice Annie David nous avons trouvé au Sénat une salle équipée, d’un prix raisonnable, dans un lieu hautement symbolique, ajoute Virginie. Restait à trouver des traducteurs, des hôtels et à s’occuper de la restauration... »

Grâce à l’expérience acquise à Emaüs international, Hélène a pu organiser la traduction simultanée.

9 traducteurs pour traduire en 5 langues : Portugais, Anglais, Espagnol, Italien, et Français.

Trouver des hôtels près du Sénat pour 30 intervenants venus des quatre coins du monde, ne fut pas simple. Patrice et Virginie se souviennent : « Certains changeaient leur date d’arrivée, d’autres celle de leur départ, d’autres annulaient leur venue ; personne n’arrivait en même temps ! »
Il a fallu trouver un traiteur. « La veille du colloque, nous avons organisé un dîner d’accueil pour que tout le monde puisse faire connaissance, dit Patrice.

Le déroulement de la journée a répondu aux attentes des intervenants et des invités, heureux de se rencontrer et d’échanger leurs expériences. Le lendemain, tous étaient présents à la manifestation où chaque invité tenait le drapeau de son pays.

« Le comité réfléchit à la possibilité de refaire un nouveau colloque dans deux ans », explique Marc. Il y aura peut-être un rendez vous au Brésil avant. « Des liens forts se sont noués, souligne Patrice. Il se passe pas une journée sans que nous ayons des nouvelles de nos amis qui mènent la même lutte que nous dans le monde. »

Lea Veinberg


La performance et l’empathie des traducteurs

Le temps imparti à chaque intervention étant souvent très court, les orateurs avaient tendance à parler très vite. « Malgré la difficulté, les traducteurs ont fait un travail incroyable. Ils ont été touchés par les interventions et les débats. Les débordements d’horaires et les diaporamas modifiés en dernière minute ne les ont pas empêchés de se porter volontaires pour retravailler sur les prochains événements organisés par l’Andeva. » explique Hélène encore émue.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°41 (janvier 2013)