L’amiante, c’est la vie...
« Pour les gratte-ciel les plus hauts, il faut la protection incendie la plus performante. C’est pourquoi aujourd’hui dans les gratte-ciel les murs sont en amiante-ciment et il y a de l’amiante à tous les étages. ».
C’est ainsi que commençait l’affichette publicitaire de Johns-Manville qui se vantait d’avoir truffé d’amiante les tours jumelles pour le bien de leurs occupants.
« L’amiante empêche le feu de se propager. Il est ininflammable et résiste encore lorsque les parties métalliques et les vitres se sont déjà effondrées, donnant ainsi aux occupants le temps de sauver leur vie en s’échappant du bâtiment. Voilà pourquoi on trouve de l’amiante autour des tuyauteries et dans les joints, dans les conduits de vapeur, les moteurs électriques et les groupes électrogènes. L’amiante vous permet de quitter la tour en restant en vie.
Quand il s’agit de sauver des vies, c’est l’amiante qu’on utilise. »
Comme au théâtre
Sur le rideau de scène d’un théâtre, en lettres énormes, le mot : Amiante.
Dans la salle les spectateurs sont debout. C’est l’heure des bravos et des rappels.
Johns-Manville vante les vertus du matériau-miracle : « résistant à la chaleur, à l’eau, et à l’usure du temps ». L’amiante sert à tout, y compris à ignifuger les rideaux de scène des théâtres, évitant ainsi des incendies et des réactions de panique chez les spectateurs…
Bravo l’amiante !
Une prévisible épidémie de cancers
Les tours du World Trade Center étaient bourrées d’amiante. Quand elles s’écroulèrent le 11 septembre 2001, un immense nuage de poussière recouvrit le quartier, saturant les poumons des fuyards et des sauveteurs. Beaucoup eurent des problèmes respiratoires après l’attentat, mais le pire est à venir : dans 10 ans débutera une inévitable épidémie de cancers du poumon et de la plèvre .
Article tiré du Bulletin de l’Andeva N°41 (janvier 2013)