En 2005, une mission amiante du Sénat dresse un bilan accablant du Comité permanent amiante, qu’elle qualifie de « faux nez des industriels ». Son rapport (« Le drame de l’amiante en France ») s’étonne qu’une structure de lobbying manipulée par les industriels de l’amiante ait « réussi à se voir quasiment déléguer le dossier de l’amiante par le ministère. » Il souligne que « le CPA a réussi à insinuer le doute sur l’importance du risque de l’exposition à l’amiante et ainsi à retarder au maximum l’interdiction de l’usage de l’amiante en France ». S’interrogeant sur le rôle des médecins qui ont apporté une caution scientifique au CPA, la mission a auditionné Patrick Brochard, et noté ses propos : Commentaire des rapporteurs : « La mission, si elle comprend parfaitement ce sentiment de manipulation, se demande toutefois comment on peut être manipulé par un organisme pendant des années, sans adhérer, un tant soit peu, à ses objectifs ! » Ils rappellent qu’en juin 1995 Patrick Brochard et Jean Bignon écrivaient à un ministre : « en toute objectivité, le CPA [...] a fait du très bon travail pendant les 13 dernières années ». Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°40 (septembre 2012) |