« Difficile de trouver un toit qui ne soit pas en amiante-ciment »

En 2011, le Vietnam importait encore 60 000 tonnes d’amiante par an.
Il s’agit principalement d’amiante russe ou chinois, majoritairement utilisé dans le nord du pays, dont le climat est plus humide et plus froid que dans le sud.

Dans ces régions montagneuses on trouve un grand nombre de minorités ethniques - parmi lesquels les Zay, les Tay, les H’mong noirs et les H’Mong rouges - qui comptent parmi les populations les plus pauvres du pays.
C’est chez elles que l’utilisation de l’amiante est la plus répandue. Dans leurs villages, il est difficile de trouver un toit qui ne soit pas recouvert de fibrociment.

Seul celui de l’école, pour des raisons d’esthétique traditionnelle davantage que de sécurité, échappe à l’emprise des sinistres plaques grises (bâtiment jaune et rouge).

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En 2011, le Vietnam a soutenu le Canada pour torpiller l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux de la Convention de Rotterdam qui oblige les exportateurs à se plier à l’exigence minimum d’informer les importateurs de la dangerosité du produit qui leur est
vendu.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°44 (janvier 2014)