CALIGNY (Orne)

UNE FRICHE INDUSTRIELLE MET EN DANGER LA POPULATION

« Un demi-siècle après sa fermeture, l’ancienne filature de Ferodo est toujours bourrée d’amiante »

Caligny, près de Flers Orne, est une petite commune nichée au bord du Noireau. L’ancienne filature Ferodo (Valéo) au hameau « du pont » a fermé en 1958. 55 ans plus tard, la friche industrielle est toujours bourrée d’amiante. La mise en sécurité du site est urgente.
Pas de déchets laissés sur place !

Un accord a été signé en avril 2009 entre le Ministère de l’environnement et Valéo. Il prévoit la démolition du bâti de l’ancienne filature, un confinement des déchets sur place, des servitudes d’utilité publique durant cent cinquante ans pour les zones de confinement.
L’Aldeva Condé-Flers et l’association « Pour une vie sans amiante à Caligny » s’opposent au projet du confinement des déchets d’amiante sur le site.

La demande des associations 

Elles réclament un désamiantage complet de cette usine avec un retrait total des déchets amiantés conformément à la réglementation actuelle. Elles veulent que les déchets soient déposés dans des décharges agréées ou détruits.

En juillet 2012, le Ministère de l’écologie a invité Valeo à étudier une solution alternative au projet initial.

L’inquiétude légitime des habitants

 Sur le site de l’ancienne filature, les vitres des bâtiments sont cassées, les murs éventrés... à 2,50 mètres de
la première habitation. A chaque coup de vent, la poussière d’amiante de l’usine est envoyée un peu partout à l’extérieur.

Les habitants du hameau du « Pont » vivent avec la peur de développer un jour, une maladie liée à ces fibres cancérogènes.

Une première victoire 

A la mi-décembre, le sous-préfet d’Argentan a confirmé au maire de Caligny que Valéo acceptait de renoncer au confinement, de démanteler l’usine et d’évacuer les déchets.

En lien avec le ministère de l’écologie Valéo devrait faire une nouvelle proposition incluant la déconstruction du site et l’évacuation des déchets vers un site spécialisé.

Les associations et les riverains considèrent cette annonce comme une première victoire.

Elles resteront cependant vigilantes sur la sécurité du chantier à venir pour les ouvriers et les habitants du voisinage.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°41 (janvier 2013)