Durant les audiences publiques des 24 et 31 août 2012, les exposants avaient droit chacun à 20 minutes.

 

LES DÉFENSEURS DE L’INTERDICTION

Ils ont longuement décrit les ravages de l’amiante et se sont prononcés pour l’interdiction.

- Les 4 représentants des ministères de la santé, de l’environnement, de la Sécurité sociale et du travail,

- Les deux représentants de l’état de São Paulo,

- Les médecins Dr René Mendes, Dr Hermano Castro (présent à la journée internationale organisée par l’ANDEVA), Dr Ubiratan de Paula Santos, Dr Eduardo Algranti, Dr Marcos Sabino, député Jeferson de Freitas, Dr Zuher Handar (représentant l’OIT),

- Doracy Maggion (victime d’asbestose), Fernanda Giannasi (inspectrice du travail, présente à la journée internationale organisée par l’Andeva)

- Les experts étrangers Barry Castleman ( américain, présent à la journée internationale organisée par l’Andeva), Dr Benedetto Terracini (épidémio-logiste italien), Dr Arthur Frank (médecin épidémiologiste américain).

 

LES DÉFENSEURS DE L’AMIANTE

 De l’autre côté, les personnes appelées par l’institut du chrysolite ont tenté de défendre l’utilisation de l’amiante :

- Les représentants des ministères suivants : Ministère du développement, Industrie et commerce extérieur ; Ministère des mines et énergie ;

- les médecins Dr Mario Terra Filho, Dr Ericson Bagatin, dr Milton Nascimento (médecin en chef d’Eternit),

- Irene Ferreira, Claudio Conz, Rosemary Ishii, Adelman Araujo (syndicat des travailleurs de la mine)

- Les « experts » étrangers : David Bernstein (toxicologue résidant en suisse, grand manipulateur de rats et de données biologiques), Dr Evgeny Kovalevsky (représentant du lobby russe de l’amiante), Thomas Hesterberg (collègue de David Bernstein, gagne un peu moins d’argent que lui), Jacques Dunnigan (biochimiste ayant travaillé de nombreuses années pour l’institut du chrysolite canadien).


Les mots de Doracy 

De toutes les dépositions, c’est la plus émouvante. Doracy a travaillé chez Eternit. Atteint d’asbestose, il doit reprendre de temps en temps son souffle pour continuer à lire son texte. Les mots de Doracy sont simples, mais même les cadres d’Eternit et de la Sama retiennent leur souffle et regardent ailleurs. Doracy commence « On nous demande souvent où sont les victimes de l’amiante ? ».

La réponse terrible vient lentement, avec des photos de visages dignes, des noms, le lieu « le cimetière », la cause « la poussière » et les mots redoutés « mésothéliome, cancer du poumon, asbestose… » ; des travailleurs de l’amiante, des voisins ou conjoints de travailleurs. Pas de colère mais une dignité implacable, la parole de la vie, la parole de la mort, la parole de la vérité.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°41 (janvier 2013)