Les industriels de l’amiante du monde entier, restés orphelins de l’institut de l’amiante canadien, ne désarment pas pour autant.

En septembre 2002, alors qu’une douzaine de pays de la communauté européenne avaient interdit l’amiante - certains depuis longtemps - et que la communauté européenne avait édicté une interdiction générale avec date limite en 2005, l’industrie russe a convaincu son gouvernement d’intervenir en sa faveur. Une brochette d’« experts » envoya alors un rapport intitulé « Jugement sur le problème d’une interdiction totale de l’amiante par le groupe russe d’experts gouvernementaux », on retrouve la signature du docteur Kovalevsky.

Les 21-22 novembre 2012 a eu lieu à Kiev, Ukraine, une conférence intitulée « Amiante chrysolite, évaluation et gestion du risque » dont le but avoué est de fournir des conclusions défavorables à l’inscription de l’amiante chrysolite sur la liste « PIC » des produits dangereux prévus par la Convention de Rotterdam. Comme la Russie a adhéré à la convention en avril 2011 et que la prochaine réunion a lieu en avril 2013, cela tombe bien ...

Etaient présents parmi les orateurs,

- des représentants des pays consommateurs d’amiante (Ukraine, Biélorussie, Kyrgyzstan, Vietnam, Chine) ;

- Vivek Chandra Rao (Industrie de l’amiante en Inde)

- The Asbestos Cement Products Manufacturers’ Association, New Delhi India ;

- le pilier médical de l’industrie russe Evgeny Kovalevsky ;

- les « experts » de l’industrie du chrysotile canadien David Bernstein et Jacques Dunnigan ;

- les « experts » de l’industrie du chrysotile brésilien, financés par Eternit et la SAMA, Terra Filho, Bagatin, Ishii Zamataro ;

Les six derniers cités ont été payés par l’institut du chrysolite brésilien pour témoigner aux audiences publiques à Brasilia.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°41 (janvier 2013)