La réunion de réseau 2019 de l’Andeva s’est tenue le vendredi 1er février au centre Daniel Sorano de Vincennes. Une soixantaine de personnes étaient présentes, représentant 19 associations : Addeva 44, Addeva 65, Addeva 88, Addeva Rouen Métropole, Adeva 27, Adeva 72, Adeva Centre, Adeva Cherbourg, Adevimap, Aldeva Condé Flers, Aldeva Drôme Ardèche, APER, Ardeva Picardie, Caper Ardèche, Caper Bourgogne, Caper des Combrailles, Cerader 16, Cridevit.

Le thème unique choisi pour cette année était le suivi post professionnel des personnes exposées à l’amiante. Une dizaine d’intervenants étaient venu exposer leur expérience sur le sujet.

Pascal CANU de l’Adeva Cherbourg est intervenu sur la finalité du SPP, et sur les bénéfices médical et social d'un repérage précoce des pathologies. Il a présenté le suivi médical tel qu’il est organisé à la DCN de Cherbourg et dont l’extension serait souhaitable à l’ensemble du territoire. On y effectue notamment un suivi particulier des porteurs de plaques pleurales et des lettres d'informations sont envoyées aux bénéficiaires qui bénéficient également d’un carnet de suivi.

Christiane DE FELICE de l’Adevimap (Martigues) a rappelé la réglementation actuelle du SPP et ses évolutions récentes. Elle évoqué la traçabilité des expositions aux facteurs de pénibilité. 

Alain BOBBIO a fait le bilan des recommandations faites en avril 2010 par la Haute Autorité de Santé et de ses applications. Il est revenu sur l’expérience peu concluante lancée en 2015 par la Carsat avec l’envoi d’un questionnaire aussi mal reçu que compris aux bénéficiaires de l’Acaata. On se souvient de la méfiance qu’avait suscité cette initiative prise sans concertation avec les associations.  

Bernard GRAND du Caper des Combrailles a présenté le SPP tel qu’il se pratique en Auvergne.  C’est le seul exemple en France d'un suivi maintenu à l’identique sur près de 20 ans. Il consiste en un scanner et des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) tous les deux ans, ainsi qu’un suivi particulier des porteurs de plaques pleurales. Une tentative de retour en arrière a été contrée par les associations. Le Caper qui a eu un rôle déterminant dans l’organisation du suivi a toujours pris soin de lier SPP et préjudice d'anxiété.

Béatrice COLLIN (administratrice de l'Andeva) a lancé des pistes de réflexion pour le suivi médical post-professionnel des chômeurs et Jean-Louis GROLLIER à évoqué le problème des multi- expositions chez EDF. IL a aussi effectué un bilan des actions judiciaires à l'EDF sur les attestations d'exposition.

En fin de journée, Carine TOUTAIN, la juriste de l’Andeva a fait un long exposé sur la réforme du contentieux de la sécurité » sociale qui est entré en vigueur le 1er janvier 2019. Elle a répondu aux nombreuses questions de la salle et aux inquiétudes légitimes des participants dont certains doivent gérer quasi quotidiennement des dossiers de reconnaissance en maladie professionnelle.