Le 14 juin, le déconfinement a franchi une nouvelle étape. Les restaurants et les cafés rouvrent leurs portes. Il y avait plus de 600 décès dus au coronavirus, pour la seule journée du 6 avril dernier, moins d’une trentaine pour celle du 12 juin.

Mais nous savons que le virus n’a pas disparu et que malgré la mobilisation des chercheurs, aucun vaccin n’a encore été trouvé à ce jour.

C’est pourquoi l’Andeva invite tous ses adhérents à la vigilance et à la prudence. N’oublions jamais que les victimes de l’amiante sont des populations à risques, tant par leur âge que par leur état général et l’altération de leur fonction respiratoire.

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Ce printemps confiné a été une épreuve pour chacun d’entre nous.

Pour celles et ceux qui ont perdu un être cher sans pouvoir être à ses côtés pour ses derniers moments ni l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure.

Pour celles et ceux qui ont vécu dans la crainte d’être privés d’un accès aux soins par des services hospitaliers débordés.

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Durant toute la période de confinement, l’Andeva et ses associations locales ont respecté strictement les mesures-barrière. Il n’était pas question de faire courir le moindre risque à des adhérents fragilisés par une maladie de l’amiante.

En même temps, elles se sont organisées pour garder le contact avec les victimes de l’amiante et leur famille, continuer à les aider dans leurs démarches et à leur apporter un soutien moral [pages 6 à 9]

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Il faudra tirer toutes les leçons de cette crise sanitaire qui a montré les formidables qualités humaines des soignants, mais aussi les carences de l’Etat et le manque dramatique de moyens des hôpitaux.

Le temps est venu de passer des applaudissements à l’action.

Il faut sauver l’hôpital public, rompre avec une logique mercantile qui veut faire de notre santé une marchandise comme une autre [pages 4 et 5].

Il faut mettre en place un fonds d’indemnisation des victimes du Covid-19, capable de réparer rapidement et équitablement les préjudices des victimes graves du virus qui garderont des séquelles temporaires ou durables de leur passage dans un service de réanimation, ainsi que les préjudices des ayants droit des victimes décédées du Covid-19. L’expérience du Fiva montre que c’est possible.  L’Andeva et la Fnath ont porté ensemble cette demande [pages 10 et 11].

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La crise sanitaire du Covid-19, comme celle de l’amiante, doit relancer une réflexion sur la l’importance des combats judiciaires et l’analyse de la jurisprudence. Les juges ont rappelé aux employeurs qu’ils ont une obligation de sécurité vis-à-vis de leurs salariés, non seulement pour les risques liés à l’activité de l’entreprise [pages 20-21], mais aussi pour les risques sanitaires liés à la pandémie dans l’entreprise. [pages 13 à 16]

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Les associations affiliées à l’Andeva reprennent progressivement leurs permanences, avec toutes les précautions nécessaires.

Déjà de nouveaux combats s’annoncent :

- contre la mise en place d’un nouveau barème médical défavorable aux victimes pour les maladies respiratoires  [pages 24-25]

- contre la présence d’amiante dans le talc pour bébé que le trust Johnson et Johnson a retiré du marché aux USA et au Canada, mais veut continuer à vendre dans les autres pays du monde. Elle se heurtera à la résistance de la « multinationale des victimes de l’amiante ».

[pages 26-29]


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°63 (juin 2020)