En septembre dernier est arrivée à Vincennes une lettre du conseil d’administration de l’Addeva 29 annonçant que l’association cessait toute relation avec l’Andeva.

Chaque année, la contribution des associations à l’Andeva est votée à la majorité à l’assemblée générale nationale. Depuis plusieurs années, l’Addeva 29 ne versait pas la contribution à l’Andeva, invoquant des difficultés financières locales.

En août dernier, elle écrivait que le fonctionnement de l’association finistérienne serait « incompatible avec les choix et orientations de l’Andeva » sans autre précision.

Des tentatives ont été faites pour engager la discussion, tenter de trouver un accord, et examiner la possibilité d’apporter une aide. Sans succès.

C’est avec une grande tristesse que nous voyons partir et s’isoler cette association qui, par le passé, a largement contribué aux combats des victimes de l’amiante, grâce à des personnalités remarquables mais malheureusement disparues comme Etienne Le Guilcher, Henri Ayoul ou François Bossard, qui ont toujours travaillé avec l’Andeva dans un esprit constructif et fraternel.

Dans la situation difficile que nous vivons, l’isolement et le repli sur soi ne peuvent mener qu’à une impasse. Les victimes de l’amiante ont besoin d’unir leurs forces ; elles ont besoin d’une association nationale forte pour peser et faire entendre leurs voix.

Pour que les victimes de l’amiante et et des autres cancérogènes du Finistère puissent continuer à bénéficier de son expertise et des conventions avec les cabinets d’avocats, l’Andeva ouvrira une permanence à Brest dès le début de l’année 2021. Celles et ceux qui voudront garder le contact avec l’Andeva, participer à ses actions, recevoir le Bulletin de l’Andeva pourront le faire.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°64 (novembre 2020)