On savait que le risque d’avoir un cancer est plus élevé chez les personnes exposées à l’amiante que dans la population générale.

On savait aussi qu’à exposition égale à l’amiante les personnes atteintes d’une asbestose ont un sur-risque d’avoir un cancer par rapport à des non malades.

Pendant longtemps, la communauté médicale a répété qu’à exposition égale il n’était pas démontré qu’un malade atteint de plaques pleurales ait davantage de risque d’avoir un cancer qu’un non malade.

Plusieurs études conduisent à remettre en question cette affirmation.

Dans l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 20 janvier 2015, le professeur Jean-Claude Pairon écrit :

« Parmi les points qui font actuellement l’objet de débat, celui du lien entre la présence de plaques pleurales et le sur-risque d’affections cancéreuses chez les sujets antérieurement exposés à l’amiante est probablement l’un des plus importants, du fait de la fréquence élevée des plaques pleurales dans les populations exposées à l’amiante.

La mise en évidence d’une association forte entre plaques pleurales et mortalité par mésothéliome dans la cohorte des sujets ayant sollicité une indemnisation auprès du Fiva avant 2008 est un résultat important (S. Smaili et coll.), et est en accord avec l’association antérieurement rapportée dans la cohorte issue du programme de surveillance multirégional français ARDCO (Asbestos-Related Diseases Cohort) mis en place dans les suites de la conférence de consensus de 1999.

Une association entre plaques pleurales et mortalité par cancer bronchopulmonaire a également été identifiée très récemment dans le programme ARDCO. »


Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire est en ligne sur le site de l’INVS :
http://www.invs.sante.fr/


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)