Les coupes sombres dans les subventions et dans les effectifs se multiplient.

La Caisse nationale d’assurance-maladie prévoit de supprimer 4.500 emplois en 4 ans dans les caisses primaires.

Le gouvernement veut économiser 1,2 milliard sur les budgets de la protection sociale d’ici à la fin du quinquennat.

La CNAM effondre sa subvention au réseau national qui coordonne les 32 consultations de pathologies professionnelles.

Le ministère du Travail divise par trois sa subvention au Giscop, le groupement d’intérêt scientifique sur la surveillance des cancers professionnels en Seine-Saint-Denis (de 90 000 euros en 2014 à 30 000 euros en 2017). Cette réduction drastique menace l’existence même de cette structure qui reconstitue les parcours professionnels des personnes atteintes de cancers et aide à leur reconnaissance depuis des années.

Dans le même département - et sans doute dans beaucoup d’autres - les budgets du dépistage des cancers du sein et du côlon sont en baisse.

A quoi bon un « Plan cancer », si c’est pour affaiblir ou casser des dispositifs qui ont fait leurs preuves dans le repérage et la reconnaissance des cancers professionnels ?

A quoi bon parler de la santé au travail, si c’est pour affaiblir les CHSCT, l’inspection et la médecine du travail sous prétexte d’« alléger les contraintes des entreprises » ?

Une telle orientation réjouira peut-être le Medef. Mais les salariés et les victimes du travail ont tout à y perdre. Ils ne peuvent que la refuser.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)