Le conseil des prud’hommes de Bobigny a reconnu le préjudice d’anxiété de 54 salariés.

Ils avaient été exposés à l’amiante sur le site de Saint-Ouen qui fabriquait des transformateurs électriques. Ils y sont restés jusqu’à la fermeture en 2006.

Avec l’association des anciens d’Alsthom- Areva TSO, ils ont poursuivi l’employeur qui les a délibérément exposés à l’amiante pour que soit reconnu un préjudice d’anxiété, lié à la peur d’avoir une maladie grave, suite à cette exposition.

Une vingtaine de maladies liées à l’amiante ont déjà été reconnues, dont six décès. 3 autres anciens sont décédés de l’amiante avant la reconnaissance.

Alstom a déjà été condamné 9 fois en faute inexcusable.

Aux prud’hommes, ils ont obtenu chacun 5.000 euros pour le préjudice d’anxiété.

Pour Bernard Balestri, membre actif de l’association et de l’Addeva 93, le point positif c’est qu’Alstom soit condamné : « La justice reconnait qu’Alstom nous a exposés à ce poison et que cela entraine pour chacun d’entre nous un bouleversement de notre vie. Mais 5000 euros, c’est très inférieur à ce que donne habituellement la cour  de Paris ».

Ils feront appel pour avoir une indemnisation plus équitable.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)