Jean-Claude Boulanger, le président de l’Advasum, est un ancien d’Arcelor-Mittal à Montataire. Il est aujourd’hui retraité, mais pas inactif...

« Un après-midi, je regardais les travaux de démontage d’un bâtiment de l’usine qui abrite un four vertical d’une trentaine de mètres de haut, explique Jean- Claude.

J’ai travaillé 42 ans dans cette usine. J’ai été pompier de prévention. Je connais bien ce four.

On y chauffait des bandes de tôle par des brûleurs à gaz à une température de 800 à 1000 degrés. Je sais qu’il y a de l’amiante, notamment dans les joints.

Quand j’ai vu des ouvriers broyer à la pelleteuse mécanique des tronçons de cheminée, j’ai tout de suite réagi.

Il y avait des maisons et un campement de gens du voyage à proximité du chantier. On était à 500 mètres à vol d’oiseau de l’hôpital de Creil... Il y avait un risque de pollution du voisinage.

C’était un chantier clos, où le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’usine n’avait pas le pouvoir d’intervenir.

J’ai téléphoné à l’inspecteur du travail, qui est venu faire une visite d’inspection.

J’ai écrit au préfet, au sous-préfet, au maire de Montataire et à celui de Creil, à l’ingénieur sécurité de la caisse régionale (Carsat)... 25 courriers sont partis !

Deux jours après, les tronçons de cheminée étaient emballés sous polyane.

L’Advasum est souvent sollicitée sur laprévention du risque amiante.

A la centrale EDF de Saint-Leu, c’était pour une pollution amiante provoquée par les ferodos de ponts roulants de 250 tonnes.

Dans un supermarché, c’était pour des travaux d’agrandissement avec élimination de tuyauteries d’amiante- ciment sans plan de retrait avant démolition. Nous avons, là aussi, alerté l’inspecteur du  travail, le médecin du travail, l’ingénieur de la CRAM... »


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)