De vieux navires pourris d’amiante sont désossés sur des plages d’Asie sans aucune précaution.

Un séminaire sur l’amiante à bord des navires  a eu lieu les 19 et 20 mars à Brest.

Les vieux navires destinés à la démolition contiennent des tonnages importants d’amiante. 

La plupart sont démantelés en Asie, sans repérage préalable des matériaux amiantés, par des ouvriers qui ne sont ni informés ni protégés.

Un grand nombre d’entre eux sont victimes de maladies liées à l’amiante.  Cette situation est inacceptable.

La commission européenne devrait publier fin 2015 une liste de chantiers qui respectent au moins les normes de sécurité europoéennes sur la protection des travailleurs et de l’environnement.

En Europe même, la mise en place de filières de démantèlement sécurisées est à l’ordre du jour. Mais le respect de la réglementation est loin d’être général.

Des dérives peuvent même exister, si l’on accepte de « baisser la barre » sur la  santé et la sécurité au travail, pour « résister à la concurrence » des chantiers d’Asie.

Les organisations syndicales et les associations doivent faire preuve de la plus grande vigilance dans ce domaine.

 


Des rapports et des chiffres

Selon le rapport de la mission parlementaire sur le démantèlement des navires publié en juin 2010, il y aurait en France 76 navires de guerre (hors sous-marins) à déconstruire pour un tonnage proche de 100.000 tonnes, un nombre « relativement conséquent » de bateaux de pêche (près de 5.000 ayant plus de 20 ans) et suffisamment de navires marchands pour assurer du travail aux sites spécialisés sur plusieurs années. Quant aux bateaux de plaisance, il y aurait en France 374.000 navires inactifs, sur un total de 924.000 immatriculations.

Combien de ces bateaux devraient être démantelés ?

Il est difficile de le dire.
car on sait que certains
ont été détruits de façon incontrôlée.

1.700 bateaux seraient abandonnés dans les ports.

Le flux  annuel des bateaux en fin de vie serait de l’ordre de 20.000.


Article paru dans la Bulletin de l’Andeva n°48 (avril 2015)