Jean Pierre Decoots est membre du conseil d’administration de l’Ardeva 59-62 et membre du conseil de surveillance de l’hôpital de Dunkerque :

« Le TEP-scan a été annoncé par Xavier Bertrand depuis 2005. Michel Delabarre à l’Assemblée nationale l’avait annoncé  pour 2007 dans le cadre de la coopération transfrontalière. Nous avions dit à Roselyne Bachelot, alors ministre, que c’était urgent...

C’était en 2007. Nous sommes en 2015 et nous n’avons toujours rien ! Il est plus facile de mourir que d’avoir un TEP-scan. C’est cette réalité tragique que nous vivons.

Nous disons : Stop ! Il n’est pas possible de continuer ça. Le TEP-scan devait fonctionner en 2013, et il n’y a toujours rien...

Nous avons donné un carton rouge au directeur de l’Agence régionale de Santé (l’ARS) pour son inaction fautive vis-à-vis la Générale de Santé.

Les choses ont bougé, avec l’Ardeva, avec les élus (députés, sénateurs, conseillers municipaux).
La ministre, Marisol Touraine, s’est impliquée. C’était en avril 2013...

Depuis on nous a annoncé le Tepscan au rez-de-chaussée, puis au premier étage. On nous a dit qu’il serait à l’Est, puis à l’Ouest. On nous a dit qu’il serait dans la quatrième tour de l’hôpital et aujourdhui, en 2015, on nous dit que la quatrième tour ne se fera pas !

Fin 2014, l’hôpital de Valenciennes qui à la même taille que celui de Dunkerque a inauguré son deuxième TEP-scan. Il faut deux jours pour avoir un rendez-vous. Et nous, nous en sommes à 1894 jours d’attente !

Tous les jours, des victimes atteintes de cancers graves viennent à l’Ardeva. Quand elles doivent passer des examens, c’est le parcours du combattant. Et on leur demande des dépassements d’honoraires : 300 euros pour le chirurgien, 150 pour l’anesthésiste…

Nous avons été reçus par le directeur général de l’hôpital, en février 2015. Il interviendra tout à l’heure. Nous l’écouterons. Mais nous avons déjà fixé des échéances : ce TEP- scan doit fonctionner en 2016 et pas en 2017.

Nous demandons une aide technique du ministère, pas pour résoudre les problèmes administratifs. Le temps administratif doit s’inscrire dans le temps de l’urgence. Toutes les interventions concrètes des députés et des sénateurs seront utiles, L’urgence il faut que cela soit concret.

Nous prendrons des initiatives pour maintenir la pression. »

 


Le TEP-scan

La tomoscintigraphie par émission de positons (TEP), dénommée PET ou PET-scan pour « positron emission tomography » en anglais, est une méthode d’imagerie médicale.

Elle permet de mesurer en trois dimensions une activité métabolique ou moléculaire d’un organe grâce aux émissions produites par les positons (positrons en anglais) issus d’un produit radioactif injecté au préalable. Elle est très utile pour repérer un cancer primitif et ses éventuelles métastases.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°48 (avril 2015)