Michel PARIGOT, vice-président de l’ANDEVA remercie « toutes les associations du réseau ANDEVA et toutes les victimes et familles de victimes, qui sont venues – parfois de très loin - pour faire de cette manifestation un succès et peser de tout leur poids pour obtenir un procès pénal de l’affaire de l’amiante ».

Il remercie les confédérations syndicales CGT et CFDT qui se sont associées à cette manifestation, ainsi que les organisations et personnalités du monde associatif, syndical, mutualiste et politique qui ont apporté leur soutien.

« Depuis la manifestation de l’an dernier, des progrès considérables ont été accomplis en direction d’un procès pénal. Mais de nombreux obstacles se dressent encore sur la route d’un procès des responsables de cette catastrophe.
La justice française n’a jamais été confrontée à une affaire de l’ampleur de celle de l’amiante. Elle n’en ressortira pas indemne. »

« Notre manifestation part une nouvelle fois d’un lieu symbolique : la tour Montparnasse est un grand bâtiment floqué à l’amiante, connu dans le monde entier, dans lequel on peut ne pas appliquer la réglementation sans encourir la moindre sanction ! »

« Certes des progrès considérables en matière de prévention du risque amiante ont été accomplis. La France s’est dotée d’une réglementation performante sur l’amiante dans les bâtiments, mais cette réglementation n’est pas véritablement appliquée, faute d’un système de contrôle et de sanction adéquat. »

Trois mesures simples pourraient changer radicalement la situation :
- un contrôle systématique des chantiers de désamiantage par des inspecteurs spécialisés,
- un contrôle public de la qualification des entreprises,
- une centralisation des dossiers techniques amiante (voir article pages 20 et 21)

« L’enjeu est considérable : les expositions d’aujourd’hui, ce sont des victimes pour demain. »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°21 (novembre 2006)