Le 26 août se tenait une conférence de Presse à Toulon, avec des représentants de la Marine, de la société SDI, et des sociétés indiennes. On informa les journalistes présents qu’une nouvelle société, Prestosid succédait à Technopure : elle poursuivrait le désamiantage de deux ponts du Clemenceau, stabiliserait et signalerait les parties amiantées qui ne pourraient être enlevées.

Hier on nous disait que tout l’amiante accessible avait été retiré. Aujourd’hui on reconnaît qu’il en reste. Hier on choisissait Technopure malgré sa mauvaise réputation dans le milieu professionnel. Aujourd’hui Technopure est remplacé Prestosid. Le discours change. La bataille judiciaire n’y est sans doute pas pour rien… Le désamiantage du Clemenceau en Inde fut présenté comme un modèle. Prestosid y enverrait des professionnels pour encadrer les travaux.

Les choses se gâtèrent quand les journalistes se mirent à poser des questions. L’art de l’esquive fut de rigueur. Le secret professionnel fut invoqué pour refuser de communiquer les plans et le mode opératoire. Trop de questions restent sans réponse pour qu’on les croie sur parole.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°18 (octobre 2005)