Une réunion de travail s’est tenue à Jussieu le 20 novembre 1999 pour confronter les expériences et débattre des perspectives pour le suivi médical amiante.

Marie Pascual et Alain Bobbio rappelèrent que la loi ouvre le droit à un suivi médical post-professionnel (SPP) gratuit pour les personnes ayant été exposées à divers cancérogènes dont l’amiante.

Une application limitée et inégale

Ce droit existe depuis des années. Mais peu de personnes l’exercent (voir ci-dessous) : le refus des employeurs de délivrer les attestations d’exposition, les carences des médecins du travail, l’absence d’information des salariés pèsent lourd.

Un échange d’expériences intéressant

La discussion permit de faire le point sur la situation dans différentes villes : Josette Roudaire (Clermont), Pierre Pluta (Dunkerque), Serge Loit (Cherbourg)....présentèrent le travail fait par leur association et les difficultés rencontrées.

Comment informer salariés et retraités de leurs droits ? Comment imposer la présence vigilante de l’association dans les structures régionales et locales ? Comment faire pour que ce suivi soit financé par les employeurs et non par le régime général  ?

Être informé précisément et complètement

Suite à un exposé de Jacques Brugère, une discussion s’est ouverte sur l’importance d’une information claire et complète permettant un choix éclairé : l’acception ou le refus du suivi post-professionnel, après inventaire des bénéfices et des risques individuels doit appartenir au salarié.

Enfin des rapport furent présentés par les représentants de l’Andeva dans les groupes de travail mis en place par le Ministère sur les expositions professionnelles et sur l’imagerie médicale (voir ci-contre).

Suivit une discussion sur le choix des " sites-pilotes ", la place des scanners, les critères de lecture des clichés et leurs effets sur la réparation de l’asbestose en maladie professionnelle.

Trois urgences immédiates

A l’issue de cette journée, l’Andeva a confirmé son accord pour continuer à participer aux groupes de travail, en insistant sur 3 urgences :

- la rédaction d’un matériel d’information à large diffusion (guide d’exposition questionnaires, affiches dans les caisses)  ;
- la mise en place rapide de structures régionales avec des moyens financiers et humains suffisants ;
- des dispositions légales facilitant la délivrance des attestations d’exposition et la protection de l’emploi des personnes ayant déclaré une maladie professionnelle.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°6 (février 2000)