A Clermont-Ferrand, le juge Royet a mis en examen le PDG de la société Amisol.

Cette mise en examen est la première en France dans le dossier de l’amiante ; elle intervient près de trois ans après que la plainte ait été déposée par 8 anciens salariés de cette usine, fermée depuis 1974. Cela laisse espérer aux victimes que justice leur soit enfin rendue et que les responsabilités multiples de ce scandale sanitaire soient clairement établies.

Logiquement, il faut s’attendre à ce que d’autres secteurs soient prochainement poursuivis ; d’autres industriels de l’amiante ainsi que les organisations qui défendaient leurs intérêts économiques au mépris de la santé de leurs salariés ; des responsables des pouvoirs publics, voire des politiques qui n’ont pas pris toutes les dispositions pour empêcher cette catastrophe ; des membres du corps médical et des scientifiques qui ne sont pas intervenus malgré les connaissances qu’ils avaient ou qu’ils auraient dû avoir sur la dangerosité du matériau.

D’autres plaintes pénales ont été déposées sur d’autres sites par l’ANDEVA et plusieurs victimes, comme à Paris, Dunkerque, Saint-Nazaire, Valenciennes, Riom et Caen il y a maintenant trois ans.

Nous espérons que cette décision du juge Royet à Clermont Ferrand relancera ces affaires dont les différentes instructions n’ont toujours pas abouti.


article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°5 (juin 1999)