CAPER AUVERGNE : ALERTE A L’AMIANTE !
Le Préfet de Région nous reçoit

Le 10 juin, François LEBLOND, Préfet de Région, a reçu les organisations qui, autour du Caper, constituent le collectif « Alerte à l’Amiante » : CAPER, FNATH, Santé Cancer (association de malades), FMH (fédération de malades et handicapés), CSCV (cadre de vie), les syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA), la FCPE (parents d’élèves), INDECOSA (consommateurs).

Les participants à ce collectif ont d’abord demandé :

- un recensement précis des lieux amiantés, accessible au public,
- des dispositions obligatoires pour les chantiers de démolition, avec une signalisation explicite pour le public : « Attention ! Démolition ! Preésence d’amiante ! »,
- la mise en place d’un réseau de collecte des déchets domestiques.

Désamiantage du CHU : une partie du budget désamiantage passerait dans le rachat de la clinique des Domes. 124 millions seraient ainsi détournés de leur véritable affectation...

Site de Saint-Eloy : à l’emplacement de l’ancienne usine Everitube (amiante ciment) se trouve une friche industrielle. Il faut procéder à une réhabilitation et à une décontamination de ce site en faisant payer le pollueur originel : Saint Gobain.

Des questions plus générales ont évidemmment été abordées :

- statut du travailleur de l’amiante et demande d’une retraite anticipée pour tous ceux qui doivent en bénéficier,
- augmentation substancielle du montant des indemnisations,
- amélioration des conditions de réparation et accélération du traitemement des dossiers,

Le préfet s’est engagé à convoquer prochainement une réunion de travail pour aller plus loin et approfondir les dossiers avec les divers services concernés (DRIRE, DRASS, etc)

Josette ROUDAIRE
CAPER AUVERGNE


INFOS CAPER AUVERGNE

LES VICTIMES DE L’AMIANTE ayant déposé plainte en juillet 1996 sont convoquées le... 13 juillet 1998 pour une expertise à l’hôpital Beaujon, avec le docteur Pariente.
Les expertises et les contre-expertises finissent par lasser. Pour les victimes de l’amiante, après le temps de latence de la maladie, il y aura le temps de latence de la justice. Pourtant, pour certain, ça presse vraiment !

LE SUIVI POST-PROFESSIONNEL est en place depuis décembre 1995. Il a concerné le anciens salariés d’Amisol et d’Everitube ? Ces duex usines ont fermé, Amisol en 1974 et Everitube en 1983.
A ce jour, 200 personnes ont un suivi médical gratuit (qui comprend consultation approfondie, exploration fonctionnelle, radio, scanner et nouvelle consultation).
L’idée d’un centre de suivi post-professionnel ouvert et permanent chemine. Des contacts sont pris pour imaginer un projet à l’initiative du Caper : le directeur de la caisse primaire du Puit de Dôme est d’accord pour convoquer les partenaires. Le médecin inspecteur régional du travail, le médecin contrôleur de la sécurité sociale, et le docteur Catalina (professeur de médecine du travail) ont également été contactés par le CAPER.

M. AUGUSTE GIGNIAC, retraité SNCF, atteint d’un mésothéliome, est décédé à l’hôpital début juillet.
La SNCF n’avait toujours pas répondu à ses demandes de régularisation de son taux d’IPP qui n’était que de 60%.

Mme LOUE MARIE ROSE, veuve d’un cheminot, a entamé une procédure auprès du TASS de Nvers pour une reconnaissance.

 


Tour Galliéni à Levallois
SECRETS ET MENSONGES

Le propriétaire connaissait la présence d’amiante et l’avait cachée.

Lorsque plusieurs services des impôts s’installèrent en mars 1995 à la tour Galliéni, le propriétaire garantit qu’il n’y avait pas d’amiante dans cette tour.
Un an après, il engageait des travaux de désamiantage au restaurant d’entreprise, sans même en avoir informé les occupants au préalable !
Un rapport du CEP de novembre 95 avait repéré la présence d’amiante dans le plafond du restaurant et les clapets coupe-feu. Un autre d’août 96 avait trouvé un flocage dans un ancien local informatique, et mentionnait les résultats de plusieurs contrôles d’empoussièrement. Le propriétaire avait omis de les communiquer.
Le SNADGI CGT porta plainte auprès du procureur de la République. Elle fut classée sans suite...
Aux Impôts, le Directeur jugea la situation saine et ne fit rien.
En 1997, lors de travaux d’aménagement, on découvrait de l’amiante dans les étages de bureaux (gaines techniques, trappes de désenfumage).
On apprenait aussi qu’un rapport du CEP avait été falsifié pour dissimuler la présence d’amiante dans la tour Ariane à la Défense (dont le propriétaire - une filiale de la CGE - est le même qu’à la tour Galliéni)...
En mai 1998 on d"couvrait encore des flocages amiantés dans les 2ème et 3ème sous-sol de la tour.

En juin 1998 : un salarié de la tour Galliéni, en poste à l’entretien depuis 1974 contacte le SNADGI : ilk est atteint d’une asbestose qui vient d’être reconnue en maladie professionnelle.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°4 (juillet 1998)