Echos de la réunion du réseau Ban Asbestos contre l’amiante le 8 juin 1998 à Bruxelles LE GOUVERNEMENT CANADIEN ATTAQUE L’INTERDICTION de L’AMIANTE PAR LA FRANCE AU NOM DE LA « LIBERTE DU COMMERCE » !Un compte rendu détaillé de cette réunion est disponible avec un résumé des interventions de divers participants. En attendant, voici quelques brèves interventions.
Le contexte internationalLe 29 mai 1998, le gouvernement canadien a annoncé qu’il interviendrait auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour « maintenir l’accès au marché pour les produits à base de chrysotile, dont l’usage est sans risque quand il est utilisé correctement » (sic). « Le Canada veut contrer l’impact des mesures françaises sur le développement de cette industrie et sur la survie des emplois qui y sont liés ». La Commission Européenne a demandé un rapport sur l’état des connaissances. Ce contexte international explique les hésitations et l’inertie du gouvernement anglais face à l’interdiction annoncée de l’amiante dans ce pays. A noter : visite de Bernard Kouchner et de Claude Got au Canada. Malgré ces pressions canadiennes, le Conseil Economique et Social de l’Europe a adopté en février 1998 une résolution en faveur de l’interdiction de l’amiante. Seuls l’Espagne, la Grèce et le Portugal ont voté contre. En Belgique, un arrêté d’interdiction est pris en février 1998 mais ne précise pas l’interdiction du chrysophile.
Echanges d’expériencesDes échanges ont eu lieu entre associations, syndicats, militants politiques (protection des personnes exposées, accompagnement des victimes, actions en justice, déchets...).
Actions envisagées Des questions orales seront posées au Parlement Européen pour une sortie rapide de la directive d’intervention et contre l’ingérence canadienne. Tous les participants ont souhaité voir se poursuivre les échanges organisés à l’initiative de Ban Asbestos.
Les ParticipantsLes organisations syndicales Etaient représentées : le GMB anglais (Nygel Bryson), la Fédération chimie de la CFDT française (Dominique Olivier), la section syndicale CGT d’Eternit Albi (France). Le BTS s’était excusé mais avait fait savoir sa position sans ambiguîté en faveur d’une l’interdiction de l’amiante en Europe et sa volonté de collaborer au réseau Ban Asbestos dans ce but. Les associations Elles étaient représentées, pour Ban Asbestos, par Fulvio Aurora (Italie), Stéphanie Wollersein (Belgique) et Annie Thébaud-Mony (France), pour les associations de victimes (malades et exposés à l’amiante) par Maria Luisa Clementi et Vito Totire (Associazione Espositi Amianto, Italie), par Jean Marie Birbès et Annie Thébaud-Mony (ANDEVA, France) Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°4 (juillet 1998) |
Echos de la réunion de Ban Asbestos : le gouvernement Canadien défend le chrysotile au nom de la "liberté du commerce"
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