Par un arrêt du 5 avril 2019, la Cour de cassation, réunie en formation plénière, a élargi la reconnaissance du préjudice d’anxiété.

Elle ne reconnaissait jusqu’à présent ce préjudice que pour des salariés ayant été exposés à l’amiante dans un établissement inscrit sur les listes ouvrant droit à la « pré-retraite amiante ».

Cette jurisprudence restrictive excluait des salariés fortement exposés. En ouvrant la réparation de ce préjudice, elle a corrigé une première injustice.

Cela a permis des victoires chez Saint-Gobain à Thourotte et au Tripode à Nantes, deux établissements encore non inscrits à ce jour malgré une dure bataille des salariés concernés.

La Cour de cassation rendra un second arrêt le 11 septembre sur les dossiers de 732 mineurs exposés à de multiples cancérogènes. Nous saurons alors si elle corrige une seconde injustice en ouvrant par principe la reconnaissance du préjudice d’anxiété à des travailleurs ayant été exposés à d’autres cancérogènes que l’amiante.