Le docteur Ellen Imbernon, qui travaillait à la division épidémiologie du Service général de médecine du travail d’EDF GDF (sous la direction de Marcel Goldberg et qui en avait été « démissionné » au début de l’année), a été licencié pour avoir refusé de transmettre à sa hiérarchie les fichiers informatiques déclarés à la CNIL (sous sa responsabilité pour raisons de confidentialité). Ainsi se concluait la reprise en main d’un service reconnu internationalement mais dont le travail s’attaquait à des sujets "tabous" : les risques pesant sur les agents en raison de leur conditions et de leur environnement de travail (et en particulier les risques encourus par les intérimaires du fait de l’amiante ou des rayonnements ionisants).

Lors du cinquantenaire de la médecine du travail, trois syndicats de médecins du travail ainsi que l’ALERT et la FNATH (membres fondateurs de l’Andeva), s’appuyant en particulier sur la question de l’amiante, protestent contre le démantèlement du service d’épidémiologie d’EDF GDF, contre la mise au pas de la médecine du travail et exigent la réintégration d’Ellen Imbernon à son poste de travail.

Ellen Imberson sera plus tard réintégrée suite au refus du licenciement par l’inspection du travail, mais les pertes pour la recherche épidémiologique sont énormes et irrémédiables.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°2 (janvier 1997)