RASSEMBLEMENT

Le mardi 31 août à partir de 13 heures 30 devant le siège du Fiva

1, place Aimé Césaire à Montreuil (métro mairie de Montreuil – ligne 9)

 

Le 31 août à 14h se réunira un conseil d’administration extraordinaire du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) pour examiner le projet de fusion du Fonds avec l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Ce projet souhaité par le gouvernement à la suite d’un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l’IGF (Inspection générale des Finances), rendu public en juillet dernier, rencontre une opposition unanime des associations de victimes (Andeva et Fnath) et des organisations syndicales au sein du CA du Fiva. L’enjeu de cette réunion extraordinaire est donc important.

C’est pourquoi l’Andeva appelle ce jour-là à un rassemblement devant les locaux du FIVA, 1 rue Césaire à Montreuil. De nombreuses délégations regroupant des victimes de l’amiante de la France entière viendront manifester contre ce qu’elles considèrent comme une menace directe sur l’indemnisation des victimes de l’amiante, à la fois sur la rapidité du traitement des dossiers, sur le montant des réparations accordées, et sur la qualité de service bâtie au fil des années

Les victimes de l’amiante n’oublient pas que si le gouvernement a créé le FIVA en 2002, c’est parce que la société avait une dette vis-à-vis de toutes les victimes de cette catastrophe sanitaire qu’elle n’avait pas su protéger.

Elles n’oublient pas non plus que cette création s’est faite sous la pression de milliers d’actions en justice pour « faute inexcusable de l’employeur », quasiment toutes victorieuses.

Elle se sont battues à de nombreuses reprises pour que le Fiva devienne l’organisme fiable et efficace qu’il est aujourd’hui, et refusent sa dissolution dans un fonds fourre-tout, indemnisant plusieurs catégories de victimes avec des procédures différentes, des barèmes différents, et des délais incompatibles avec l’espérance de vie très faible de certains malades de l’amiante. Elles sont inquiètes de cette fusion avec un organisme encore sous le coup d’un plan de redressement suite à un rapport de la Cour des comptes critiquant très durement sa gestion.

Pour les victimes de l’amiante cette fusion serait à la fois un grave recul, une façon pour le gouvernement de « tourner la page amiante », et de rendre moins visibles les conséquences de cette catastrophe sanitaire en faisant disparaître l’organisme qui leur était dédié.