Le CAPER Ardèche créé en 2003, a élu une nouvelle équipe à l’automne 2019. Celle-ci a brillamment relevé le défi qui consistait à accueillir le réseau de l’Andeva en congrès en octobre. La présidence, assurée par Béatrice Faure et Alain Bornes, a réfléchi sur l’avenir de l’association et mis en place une nouvelle organisation basée principalement sur le partage des activités et une meilleure communication interne et externe. Elle a été validée par le conseil d’administration.

Le dernier congrès de l’Andeva s’est tenu à Vogue en Ardèche. Tous les délégués ont été impressionnés par la qualité de son organisation prise en charge par le Caper Ardèche.

Une organisation impeccable

«  Nous avons travaillé à sa préparation de septembre 2019 à juin 2020 . A chaque permanence hebdomadaire, nous abordions le sujet », explique Béatrice.

« Il fallait trouver un site qui permette à 150 personnes de se réunir, de prendre leurs repas et de dormir, explique Alain.

Nous avons aussi décidé de réaliser une plaquette et un livret d’accueil. Nous avons aussi prévu des cadeaux de bienvenue pour les congressistes et une soirée spectacle. 

Il a fallu aussi organiser le transport des congressistes qui arrivaient à la gare TGV à cinquante kilomètres de là, en fonction des horaires de trains.

La gestion des visioconférences nécessitait un dispositif technique et des compétences. Merci à Marzouk Saïdoune (d’Info’aid) qui nous a bien aidés.

Nous avons aussi recherché des financements et  aide de la mairie et du département. »

Dans leur vie professionnelle, tous deux avaient acquis une expérience de relations publiques qui leur a bien servi.

Défendre et accompagner les victimes

La Défense des victimes est au coeur des activités de l’association : accompagner des personnes exposées à l’amiante et aux produits C.M.R. (dossiers administratifs et pénaux).

« Nous avons trois nouveaux dossiers en cours, dit Béatrice. Le premier est celui d’une personne décédée d’un mésothéliome. Un autre adhérent est atteint d’un cancer broncho-pulmonaire et un salarié de la centrale nucléaire de Cruas est atteint d’un syndrome myéloprolifératif. Cette dernière pathologie est inscrite au tableau 4 de maladies professionnelle.

Nous travaillons en collaboration avec Julie Andreu, du cabinet d’avocats T.T.L.A.  de Marseille. »

La Mutuelle Solimut a mis gratuitement un local à la disposition du Caper.

Après la formation organisée par l’Andeva sur le dossier technique amiante (D.T.A.) une cellule spécifique de 3 administrateurs pilotée par Alain Bornes a été créée. Son champ d’action est actuellement la Communauté de Communes Ardèche Rhône Coiron.

Il y a deux ans, la terre a tremblé

« Le 11 novembre 2019 à 11 heures 50 s’est produit un tremblement de terre de magnitude 5,4 dont l’épicentre était situé sur la commune de Le Teil (8900 habitants), se souvient Alain.

Les ravages ont été considérables : près de 1500 personnes ont quitté la ville. 800 maisons sont interdites d’occupations. 350 à 400 ne sont pas réparables et devront être rasées. Deux églises devront être rasées, la mairie sera refaite ainsi que d’autres bâtiments communaux.

Face à cette situation nous avons posé le problème de l’amiante dans deux écoles qui avaient été impactées par le sinistre. »

Le Caper travaille en lien avec la chargée d’opérations en équipements publics / Reconstruction du patrimoine communal  et l’appui d’un jeune en contrat d’apprentissage en licence professionnelle de « réhabilitation des bâtiments » qui a en charge le suivi des dossiers techniques amiante (D.T.A.)

Des visites ont été effectuées sur des chantiers de désamiantage. Notamment dans deux bâtiments d’un ancien centre de formation pour adultes, aménagés en locaux administratifs et ateliers pour les services techniques municipaux.
Le diagnostic avant travaux (D.A.T.) mentionnait la présence d’amiante dans l’enduit des façades.

Deux visites de chantier par des membres de l’association leur ont permis de constater la bonne prise en compte du risque amiante dans les documents techniques et dans la réalisation  des différentes phases du désamiantage.

Après discussion avec un opérateur, ils ont été rassurés sur leur professionnalisme en matière de tenue de chantier (sécurité et hygiène).

Le pilotage, le suivi ainsi que la phase opérationnelle de ce chantier permettent de constater la bonne évaluation du risque amiante et d’en diminuer au maximum les dangers.

Donner un nouvel élan à l’association

Les évènements des deux dernières années (séisme et pandémie) ont eu un impact fort sur le volume de dossiers traités (en baisse).

L’équipe du Caper s’efforce à présent de donner un nouvel élan à l’association au travers d’une communication renforcée, d’envoi de lettres aux administrateurs et adhérents, d’articles de presse, de prises de contact et de visites dans les entreprises.

Alain présente le plan d’action prévu pour faire connaître le Caper et « aller chercher» les victimes et les proches de victimes décédées : « Nous enverrons des lettres aux organisations syndicales, nous allons déposer des plaquettes dans les cabinets d’infirmières et dans les services de pneumologie.»


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°67 (janvier 2022)