Le 28 avril s’est tenue à Paris une journée unitaire de mobilisation pour la santé et la sécurité au travail. A l’Andeva, nous nous souvenons avoir déjà participé à une telle journée à Casale Monferrato, à l’appel des victimes de l’amiante italiennes réunies dans cette ville martyre. Souhaitons que cette journée s’installe enfin en France et s’ancre durablement dans notre paysage social pour contribuer à rendre visibles les morts liées au travail. Rappelons que le 28 avril avait été choisi par l’Organisation internationale du travail (OIT) pour rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail et l’importance de la prévention des risques professionnels.
La journée a commencé par un rassemblement devant le ministère du travail, à deux pas des Invalides et il était accompagné de nombreuses prises de paroles, notamment de témoignages poignants de parents de victimes d’accidents de travail souvent mortels, suivies par celles de militants syndicaux et associatifs. On a également beaucoup insisté sur la suppression par le gouvernement actuel de quatre critères de pénibilités sur les dix existants (le port de charges lourdes, les vibrations mécaniques, et les risques chimiques). Les 3000 décès annuels dus à l’amiante étaient mentionnés dans le tract unitaire de la journée. L'Andeva était représentée par Carine Toutain, Patrice Raveneau, ainsi que Gérard Wappler (Addeva 93 et administrateur Andeva ), Bernard Ballestri (groupe Acaata / SPP Andeva), Luc Fleurbay (Addeva 93) et Alain Bobbio pour le colloque à la Bourse du Travail.
Les revendications mis à l’ordre du jour et que nous soutenons sans réserve étaient :
La recréation d’un CHSCT muni de véritables pouvoirs et de moyens adéquates
Le doublement des effectifs de l’inspection du travail et de services de prévention ainsi que le renforcement juridique de leurs moyens d’action.
Il a été question des actions pour la sécurité sur les chantiers des Jeux Olympiques 2024 et du Grand Paris dont l’organisation des travaux s’est révélée mortelle pour plusieurs ouvriers.
Le collectif avait appelé les organisations syndicales, les associations et les travailleurs à préparer cette date de mobilisation et à organiser partout de évènements et des rassemblements unitaires devant les préfectures, les directions régionales du travail, les entreprises ou les services.
La journée s’est prolongée à la Bouse du Travail de Paris (République) par un colloque animé par Louis Marie Barnier, Christelle Glemet et Bernard Guillerey. Nous y étions également afin de participer à la discussion qui mêlait expériences de délégués du personnel et de familles des victimes et dont le but était autant de témoigner des dysfonctionnements que de tracer des pistes pour l’avenir.
Des associations du réseau de l’Andeva se sont également mobilisées dans leurs régions respectives lors de rassemblements locaux : le Caper Bourgogne à Paray-le-Monial ; l’Adevimap à Martigues ; l’Addeva Rouen Métropole devant le palais de justice et l’Addeva 72 à 11h15 au 13 impasse Floréal au Mans.