Sur les 392 personnes personnes décédées dont les dossiers seront examinés par les magistrats de Vercelli, 62 sont des travailleurs des usines Eternit et 330 sont des victimes strictement environnementales.

Elles n’ont jamais mis un pied dans l’usine ; aucun de leurs proches n’y a travaillé ; elles n’ont pas lavé de vêtements de travail. Elles ont simplement vécu à proximité de l’usine Eternit dont s’échappaient des fibres d’amiante lors des transports de matières premières, de produits finis ou de rebuts de fabrication par les rues de la ville.

Ces rebuts étaient issus de la fabrication des tuyaux fabriqués à partir de l’amiante bleu. Généreusement distribués par l’usine, ils étaient utilisés pour remblayer des allées de jardin, des terrains de foot ou des sentiers de randonnée.

A l’époque, l’utilisation massive de ces rebuts semblait une aubaine. Avec le recul du temps, elle prend aujourd’hui l’allure d’une bombe à retardement.