Le 20 mars, l’Addeva Rouen métropole était invitée à une réunion publique organisée au foyer municipal d’Oissel par la CGT, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et le CE de la papeterie UMP Chapelle-Darblay de Grand-Couronne.
.Le but de cette réunion était d’obtenir l’inscription de la papeterie sur la liste des établissements ouvrant droit à la cessation anticipée d’activité « amiante ».
Une cinquantaine d’anciens salariés, étaient présents. Le secrétaire du C.E.a rappelé que deux collègues de l’entreprise étaient récemment décédés de maladies liées à l’amiante.
Maître Frédéric Quinquis a expliqué les démarches à effectuer pour constituer le dossier. Il faut réunir un maximum de témoignages sur l’amiante utilisé dans l’établissement pour le calorifugeage et sur l’empoussièrement des ateliers par les fibres d’amiante.
Ces fibres, les ouvriers les respiraient et même en mangeaient ! Un ancien raconta comment ses collègues et lui déjeunaient au poste de travail, avec les fibres d’amiante tombant dans les assiettes !
Le secrétaire du CHSCT a expliqué que tous les salariés étaient concernés et annoncé des permanences dans l’usine pour recueillir les témoignages. Il a incité les salariés à demander une attestation d’exposition à l’amiante et à une copie de leur dossier médical.
Les bénévoles de l’Addeva Rouen métropole ont signalé qu’ils faisaient des permanences à la mairie de Saint-Etienne du Rouvray et qu’ils étaient à la disposition de tous pour apporter leur aide.
.Les enjeux de cette bataille sont importants : si l’entreprise est inscrite sur les listes, des salariés pourront bénéficier de la « pré-retraite amiante » (l’Acaata) et obtenir l’indemnisation d’un préjudice d’anxiété.
D’autres combats se mèneront pour le suivi médical professionnel et post-professionnel des salariés et ex-salariés ayant été exposés et pour la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur.