Dans un contexte marqué par la précarisation du monde du travail, le CHSCT n’est pas une simple instance technique, c’est une digue face à une logique financière qui donne la priorité au profit de quelques-uns sur la santé de tous.

Cette logique meurtrière progresse et risque de tout balayer sur son passage.

Faire sauter cette digue, à l’heure où deux millions et demi de salariés sont encore exposés à des cancérogènes sur leur lieu de travail est irresponsable.

C’est réunir sciemment toutes les conditions pour faire flamber le nombre de maladies et de décès dus au travail.

Le CHSCT est un contrepouvoir face aux dérives patronales.

Au lieu de le supprimer, le gouvernement ferait mieux de se préoccuper d’élargir la protection des millions de salariés des PME et artisans, qui n’ont pas de CHSCT. C’est chez eux que les expositions professionnelles sont les plus fortes et que la conscience du risque est la plus faible.