Pourra-t-on encore rendre la justice au
tribunal des affaires de la Sécurité sociale de Lille à la rentrée ? La question est maintenant posée.

L’Ardeva 59-62 a déjà tiré publiquement plusieurs fois le signal d’alarme. Elle est intervenue auprès des députés de la région, de la Direction de la Sécurité sociale et du Ministère de la Justice.

Les mesures obtenues jusqu’ici sont temporaires et insuffisantes.

Quand la Justice est étranglée par le manque d’effectif, les victimes en subissent les conséquences.

« 3 300 dossiers sont en souffrance au tribunal des affaires de Sécurité sociale de Lille, explique Pierre Pluta, président de l’Ardeva 59-62. Les délais sont de plus en plus longs : lors de la dernière audience, la présidente du TASS a précisé qu’à partir de septembre, elle fixera des dates d’audience pour 2018 ...
Le délai moyen pour notifier un jugement est de 117 jours à Lille, alors qu’il est légalement de 15 jours »,

La justice est étranglée par le manque d’effectif.

Sur les 11,5 postes équivalent temps plein prévus, seul 1,5 poste est pourvu  !
Des postes de secrétaires en CDD avaient été obtenus. Mais ces contrats vont bientôt se terminer.

Les victimes de l’amiante sont les premières à faire les frais de cette situation.
L’attente des audiences est interminable et pendant ce temps-là, la maladie s’aggrave.

Beaucoup de victimes et d’ayant droit sont dans une situation précaire. Aux souffrances physiques et morales liées à la maladie et au deuil, s’ajoutent souvent des difficultés financières. Elles pourraient être évitées, si la justice jugeait et indemnisait leurs préjudices dans des délais raisonnables.

Plusieurs députés et sénateurs de la région sont intervenus pour tenter de débloquer la situation. A ce jour, aucun engagement ferme n’a été pris et on peut craindre que la situation ne s’aggrave encore à la rentrée.