Reconnu responsable de cancers de l’ovaire,Johnson & Johnson a été condamné deux fois à verser plusieurs millions de dollars.

En octobre 2015 en Alabama, Jacqueline Fox, une sexagénaire, est décédée d’un cancer de l’ovaire diagnostiqué 3 ans plus tôt. Elle avait utilisé durant des décennies du talc de Johnson & Johnson (J&J) pour son hygiène intime.

Le 22 février 2016, la justice du Missouri a condamné la société à verser 77 millions de dollars à ses ayants droit, jugeant que ce talc était responsable de son cancer. Johnson & Johnson a fait appel.

Le 8 mai dernier, la justice du Missouri a encore condamné la société, à verser 55 millions de dollars, pour un autre cas de cancer de l’ovaire lié à l’utilisation de talc.

Les avocats de J&J ont soutenu que le lien de cause à effet entre l’exposition et le cancer n’était pas scientifiquement démontré.

Les avocats des plaignants ont accusé J&J d’avoir dissimulé des preuves de ce lien depuis le début des années 80. Ils ont produit des documents internes à la société où en 1997 l’innocuité des produits à base de talc était mise en doute par un consultant employé par la société. D’autres documents proposaient de réorienter la stratégie marketing de J&J vers des populations moins informées de la controverse.

Selon l’agence Reuters un millier d’autres plaintes ont été déposé contre J&J auprès de cette juridiction et 200 autres dans le New Jersey.