C’est une première. La cour d’appel de Lyon a confirmé l’origine professionnelle du cancer du pharynx d’un ancien verrier de Givors décédé en 2012 à l’âge de 64 ans.

Elle a jugé que « la preuve est rapportée d’une relation causale, essentielle et directe [...] entre la maladie et la poly-exposition habituelle du salarié à des substances cancérogènes, au cours de la totalité de ses quarante années de carrière professionnelle et particulièrement durant ses trente années de présence au sein de la verrerie de Givors ».

Sur ce site, qui fabriquait des verres d’emballage pour Danone, on manipulait de l’arsenic, du plomb, de la silice, divers solvants et des hydrocarbures. Il a fermé en 2003.

En avril 2015, l’association des anciens salariés du site a dénombré 227 malades, dont 148 décédés. Certains ont trois, voire quatre cancers.

Maître François Lafforgue, avocat des victimes, a annoncé des actions devant le tribunal des affaires de Sécurité sociale pour faire reconnaître la faute inexcusable de l’employeur.