COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Vincennes, le 5 février 2015

Nouvelle déconvenue dans le dossier pénal Amisol

 

La chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris, persiste et signe ! Elle vient de décider dans un arrêt rendu ce jour, et dont nous ne connaissons pas encore les motivations, qu’il n’existait pas de charges suffisante pour renvoyer l’ancien directeur de l’usine Amisol de Clermont-Ferrand (Puy de Dôme), Claude Chopin,  devant un tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires.

C’est un épisode douloureux supplémentaire dans le long calvaire des victimes de l’amiante et plus particulièrement pour les ouvrières d’Amisol qui se battent depuis près de 20 ans pour obtenir justice.

On se souvient en effet que la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris avait déjà prononcé un premier non-lieu en février 2013… il y a donc deux ans. Celui-ci avait été annulé par la Cour de cassation en juin dernier et renvoyé devant une nouvelle chambre de l’instruction.

Pourtant, l’examen du dossier montre des conditions de travail effroyables et où la réglementation censée protéger les salariées était violée sans vergogne. Nous estimons donc que le Directeur de l’usine, même s’il n’est resté que 6 mois en poste avant la fermeture de l’établissement, doit rendre des comptes à la justice. Pendant cette période des salariés ont été exposés à l’amiante, sans protection et en sont morts depuis.

Ce nouvel épisode dramatique est à l’image de la justice pénale en matière de santé publique : de nombreuses années s’écoulent au fil des batailles de procédure où les victimes se sentent bien seules, puisqu’à part elles, personne ne semble vouloir d’un procès pénal de l’amiante. Et à la fin, il ne reste plus personne, ni chez les responsables, ni chez les victimes !

L’Andeva attend de connaître les motivations de l’arrêt pour déterminer les actions à mener.