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Vincennes le 24 juin 2015

Communiqué de presse

Premier congrès de l’association nationale des victimes de l’amiante

20 ans après l'interdiction, a-t-on tiré les leçons de l'affaire de l'amiante ?

 

Le 26 juin, les victimes de l’amiante adhérentes à l’Andeva se réuniront en congrès, pour la première fois depuis la création de l’association nationale en 1996. 160 élus des associations du réseau de l’Andeva, réunissant 30 associations locales issues de la France entière se retrouveront à Saint Pierre d’Oléron en compagnie d’invités représentants les pouvoirs publics et divers mouvements syndicaux.   

Près de 20 ans après sa création et l’interdiction de l’amiante, il est temps d’effectuer un bilan et de tirer les leçons de l’affaire de l’amiante. Ce sera l’occasion d’une table ronde ou interviendront également des invités extérieurs institutionnels et syndicaux. Ce sera l’occasion de s’apercevoir que si de nombreux progrès ont été effectués, notamment en matière d’indemnisation, il reste beaucoup à faire. 

Ces progrès souhaitables, deux autres tables rondes organisées durant cette journée seront là pour les souligner. La première concerne le suivi médical post professionnel qui, de l’avis général, est en panne. Trop peu de personnes exposées le demandent. Ce sont autant de victimes potentielles qui passeront sous les radars.

Rien ou presque ne s’est passé depuis les recommandations de l’HAS de 2010. Or, depuis 5 ans le progrès des connaissances scientifiques sur ce sujet ont également évolué. Un réexamen des modalités du SPP est plus que nécessaire.

La seconde concerne l’accompagnement des malades et des aidants. Pour les malades atteints de cancer, il s’agit de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins palliatifs (encore trop peu en bénéficient). Il nous appartient aussi de faire valoir la parole des malades atteint de cancers dus à l’amiante dans le cadre des protocoles de soin par exemple. Il s’agit également de faciliter l’accompagnement psychologique des familles endeuillées en leur fournissant un soutien en lien avec les structures existantes.

Deux dossiers lourds de la lutte des victimes actuellement considérés comme des « points noirs », seront également à l’ordre du jour :

D’abord le procès pénal qui n’en finit pas de reculer sous  les coups des différentes juridictions. Le dernière péripétie en date a vu la cour de cassation prononcer la relaxe générale dans le dossier de Condé sur Noireau. Verra-t-on un jour l’un des responsables de cette catastrophe sanitaire répondre de ses actes devant une cour ? On raisonnablement en douter. 

Puis, l’inextricable situation de la prévention. Des millions de tonnes d’amiante sont toujours en place actuellement et provoqueront les malades de demain. Or, aucune mesure d’envergure nationale n’a encore été prise et la réglementation existante  est  quotidiennement bafouée sans que les élus locaux ou nationaux ne s’en émeuvent.  

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