Vincennes, le 26 février 2020

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Rassemblement devant le Conseil d’Etat

Contre une remise en cause de la liberté des organisations syndicales à choisir leurs représentants

 

Jeudi 27 février, devant le Conseil d’Etat, se tiendra un rassemblement de soutien à l’inspecteur du travail Gérald le Corre. Sa présence au sein de l’Observatoire du dialogue social et du Comité régional d’orientation des conditions de travail (COCT) est en effet contestée par la Direccte et le Préfet de Normandie à la demande du Directeur Général du Travail au prétexte qu’on ne saurait être à la fois représentant CGT et inspecteur du travail dans une instance interprofessionnelle.

A la pointe du combat pour la transparence des responsabilités dans l’affaire Lubrizol depuis septembre 2019, Gérald Le Corre s’était aussi exprimé en 2018 lors de l’explosion survenue sur le site de Saipol à Dieppe. En ces deux occasions, il avait mis en cause au nom de la CGT la responsabilité de l’Etat pour l’insuffisance des contrôles exercés vis-à-vis des employeurs et de leurs obligations de sécurité, pointant à la fois le manque d’effectifs et l’absence de volonté politique. Nul doute que ces prises de position fortes sont à l’origine du refus qui lui est aujourd’hui opposé à siéger dans ces instances.

C’est le droit des organisations syndicales à choisir leurs représentants qui est remis en cause dans cette affaire par le ministère du travail. C’est également une volonté de renforcer la mise au pas des inspecteurs du travail, ces empêcheurs de travailler en rond, qui s’affiche clairement.

L’Andeva qui soutient depuis toujours une indépendance réaffirmée et des moyens renforcés pour ces acteurs essentiels du monde du travail s’associe pleinement au mouvement de protestation organisé par la CGT de Seine Maritime, le CGT Normandie, le SNTEFP et l’UFSE CGT qui se tiendra ce jeudi devant le Conseil d’Etat. Elle invite celles et ceux de ses adhérents qui le pourront à se joindre au rassemblement qui se déroulera de 9h à 11h place du Palais Royal à Paris.

Rappelons enfin que dans l’affaire Lubrizol, l’Andeva, s’est portée partie civile en compagnie de ses deux associations de Seine Maritime, l’Adeva 76 et l’Addeva Rouen Métropole.