« Nous mélangions de la poudre d’amiante avec de la colle pour la projeter sur les surfaces à floquer. On travaillait dans un nuage de poussière. Beaucoup d’entre nous sont malades ou sont morts. » explique Jean-Bernard à l’inspecteur du travail. Jeannine et Jocelyne, l’accompagnent. Leurs maris, deux frères, projeteurs d’amiante comme lui, sont décédés tous les deux.

Une première demande d’inscription s’était heurtée à un refus. Aujourd’hui ils reviennent à la charge avec un dossier solide envoyé au ministère : des plans, des témoignages, des références de produits, des fiches techniques, des noms de salariés et de malades... « L’entreprise était dépositaire exclusif du procédé de projection d’amiante « Asbestospray », pour les flocages. Cette mention figurait sur son papier à entête... »

Comment ISO.MA.CO a-t-elle pu être refusée ? Pourquoi la DGT n’a-t-elle pas pris l’initiative de l’inscrire ? L’Andeva a demandé au ministère de rechercher les établissements oubliés en travaillant sur trois listes : une liste d’établissements établie par le Bureau d’études géologiques et minières (BRGM) et deux listes de produits contenant de l’amiante :
- l’une faite par l’INRS (ND 1475),
- l’autre - bien plus complète - par un groupe d’experts.

Deux produits ISO.MA.CO utilisés pour le flocage y figurent en bonne place...

 


Articles parus dans le Bulletin de l’Andeva N°21 (novembre 2006)